L’avenir du tourisme est durable

L’Espagne est une destination privilégiée des touristes et s’est taillé une place de leader mondial dans le secteur du tourisme. En effet, le tourisme est une source importante de revenus, puisqu’il est l’un des piliers de l’économie du pays, contribuant à hauteur de 11,7 % au PIB. Il génère également de l’emploi, employant 12,2 % du nombre total d’affiliés en Espagne.

La crise COVID-19 a durement touché le secteur du tourisme, en particulier le concept de tourisme de masse, et nous a obligés à repenser notre conception du tourisme et des voyages. Le secteur du tourisme est passé du « tourisme de masse, soleil et plage » au tourisme « vert et de qualité », créant ainsi le nouveau concept de tourisme vert et durable.

Qu’est-ce que le tourisme durable et pourquoi est-il si nécessaire ?

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT), organisation internationale liée aux Nations unies depuis 1976, considère que l’un des éléments fondamentaux du développement du tourisme est de « faire un usage optimal des ressources environnementales ». Cela implique de maintenir les processus écologiques essentiels et de contribuer à la conservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Trois clés sont énoncées par cette organisation pour rendre le tourisme durable :

1. Optimiser les ressources environnementales. Sans écosystème, il n’y a pas de tourisme. C’est pourquoi il est important de prendre soin de l’environnement naturel. Le tourisme n’est possible qu’en préservant les ressources naturelles et en prenant soin de la diversité biologique.
2. L’authenticité de la culture locale. Un facteur fondamental pour comprendre un lieu est sa population, les valeurs traditionnelles de la communauté d’accueil, sa culture, son architecture… Sans respect de la culture, le tourisme ne peut être durable.
3. La répartition des richesses. L’économie est un autre facteur fondamental du tourisme : il s’agit de veiller à ce que les activités économiques perdurent dans le temps et à ce que la répartition des avantages socio-économiques soit équilibrée. L’un de ses objectifs est de générer des emplois stables, des revenus et des services sociaux, et de réduire la pauvreté dans les communautés locales.

Un peu d’histoire

Cependant, la naissance du tourisme durable en tant que tel peut être chronologiquement datée des années 1990, lorsque l’impact du tourisme a commencé à avoir des effets socio-économiques sur la société. Différentes organisations et institutions, telles que le Conseil de l’Europe et l’Organisation des Nations unies, ont émis des recommandations en faveur d’un tourisme respectueux des ressources naturelles.

Les principales raisons pour lesquelles le tourisme durable a pris de l’importance sont dues, pour la plupart, à l’impact négatif que le tourisme non structuré et de masse a eu au fil des ans. La destruction de l’environnement ou la nature saisonnière du travail sont quelques-uns des impacts que le tourisme durable peut atténuer.

La prise de conscience des questions et des politiques environnementales et le fait que les consommateurs valorisent de plus en plus les efforts des entreprises en matière de responsabilité sociale et les efforts des institutions ont également permis de faire du tourisme durable une réalité.

La stratégie pour le tourisme durable en Espagne

Comme nous l’avons déjà mentionné, l’Espagne est un leader dans le secteur du tourisme, avec plus de 82 millions de touristes internationaux en 2018, et ce simple chiffre démontre l’importance fondamentale du secteur dans le pays. Cependant, pour conserver cette position, le pays doit être à l’avant-garde et être force de proposition pour un nouveau modèle de tourisme plus vert et de meilleure qualité. Conscient de cette nécessité, le gouvernement espagnol, par l’intermédiaire du secrétaire d’État au tourisme, a élaboré une stratégie de tourisme durable pour l’Espagne 2030.

Cette stratégie pose les bases d’un nouveau modèle de développement touristique. Ce nouveau modèle repose sur cinq principes :

• La croissance socio-économique, pour laquelle nous devons travailler à la compétitivité et à la rentabilité du secteur, en mettant l’accent sur la qualité et en accélérant le processus de transformation numérique.
• La préservation des valeurs naturelles et culturelles, en partant du principe que la conservation de notre vaste patrimoine culturel et naturel est un objectif prioritaire.
• L’intérêt social, afin de répartir les bénéfices du secteur et de relever des défis tels que le dépeuplement des zones rurales en Espagne.
• Participation et gouvernance : structurer des mécanismes de gouvernance participative entre l’État et les administrations compétentes à tous les niveaux.
• L’adaptation permanente, étant donné que l’objectif n’est pas seulement de rechercher la qualité et l’amélioration, mais aussi de permettre au secteur d’être en mesure de répondre au nouvel environnement en constante évolution.
• Le leadership, qui vise à consolider le rôle de l’Espagne en tant que leader mondial du secteur.

Comment mesurer le tourisme durable ?

« Mesurer le tourisme durable est essentiel pour améliorer l’action politique en faveur du développement durable, et permettra de promouvoir un langage statistique commun qui peut être comparé entre les pays et les différents secteurs économiques, et de faire entendre la voix du tourisme dans la prise de décisions clés », a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, lors de la 18e réunion du Comité des statistiques et du compte satellite du tourisme à l’OMT.

L’OMT définit une série d’indicateurs destinés à aider les responsables d’entreprises et de destinations touristiques à prendre de meilleures décisions. En même temps, des points de référence sont établis afin de pouvoir faire des comparaisons qui servent à établir des améliorations. Les principaux critères de référence pour le secteur du tourisme sont les suivants :

• Consommation d’électricité et d’énergie en kilowattheures (kWh) par mètre carré d’espace desservi.
• Consommation d’eau douce en litres ou en mètres cubes (m3) par client et par nuit.
• Production de déchets (en kg par client et par nuit et/ou en litres par client et par nuit).

Ces indices rendent le tourisme durable tangible et les acteurs concernés peuvent disposer d’une référence claire lorsqu’ils abordent l’activité. En fait, dans le secteur hôtelier, il y a un réel changement pour rendre l’activité de plus en plus durable. La principale différence entre un hôtel durable et un hôtel conventionnel est la mise en œuvre de mesures visant à réduire l’empreinte carbone, la consommation d’électricité et d’eau, ainsi que la conservation de l’écosystème et de ses ressources naturelles. C’est pourquoi de nombreux hôtels intègrent ce type d’actions dans leurs activités quotidiennes afin de préserver la faune et la flore et de stimuler l’économie locale.

Les hôtels doivent s’adapter au tourisme durable

Le point clé de ce modèle consiste à minimiser autant que possible l’impact négatif sur l’environnement. La stratégie doit prévoir d’éviter la perte d’habitats naturels, de protéger les espèces en voie de disparition et les zones environnementales vulnérables. À cette fin, nous pourrions mettre fin à la construction excessive de routes dans l’environnement naturel ou à la création d’installations touristiques dans des zones protégées telles que les zones côtières ou les plages. Mais les hôtels peuvent également envisager la construction de bâtiments de manière plus durable.

En effet, les hôtels sont de grands consommateurs d’eau et d’électricité, ce qui a un impact considérable sur l’environnement. C’est là que tout se jouera en faveur du tourisme vert. Les hôtels doivent s’adapter au nouveau modèle touristique qui émerge et cette adaptation implique de repenser leur source d’énergie. Il existe aujourd’hui de nombreuses solutions énergétiques éco-responsables. Cependant, pour le secteur hôtelier, la réponse énergétique doit être double : électricité et chaleur. Une réponse apportée par l’innovation d’Abora Solar. Nos panneaux solaires hybrides dotés de la technologie aHTech qui produisent de l’électricité et de la chaleur tout en fournissant de l’ECS et en permettant de réaliser des économies.